Surveillance

Surveillance de l'eau potable

L’eau potable est la denrée alimentaire la plus surveillée au Luxembourg et doit répondre à des normes très strictes, fixées par le règlement grand-ducal modifié du 7 octobre 2002 relatif à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, basé sur une directive européenne . En effet, l’eau distribuée doit être parfaitement propre et saine et doit répondre à des critères bien définis en ce qui concerne le goût, l’odeur et l’aspect.

L’article 7 du règlement en question impose que l’eau destinée à la consommation humaine doit être acheminée selon les règles de l’art du point de captage (source, forage ou de son lieu de traitement) jusqu’au consommateur. La plupart des installations de captage du Luxembourg date du début du siècle dernier et se trouvent dans un état tel qu’elles ne répondent plus aux normes et critères actuellement applicables en la matière. Afin de garantir la mise à disposition d’une eau potable fiable, les ouvrages de captages nécessitent une surveillance adéquate et un entretien régulier.

La commune contrôle la qualité de l’eau distribuée à ses habitants, même si elle est approvisionnée par un syndicat d’eau potable. En plus de ce contrôle communal, l’Administration de la Gestion de l’Eau effectue des contrôles complémentaires dans les réseaux de distribution communaux. D’autant plus, l’eau provenant du SEBES est mensuellement contrôlée par le Laboratoire de l’Eau et de l’Environnement.

On distingue la qualité microbiologique et la qualité chimique de l’eau distribuée. Pour l’analyse microbiologique de l’eau potable, les paramètres analysés lors d‘un contrôle de routine sont d’une part les bactéries indicatrices de contamination fécale (E. Coli, Entérocoques) et d’autre part une détermination du nombre total en bactéries (germes aérobies mésophyles) présentes dans l’eau potable. L’analyse classique de la qualité chimique de l’eau potable sur des paramètres sélectionnés est effectuée de manière routinière.

 

Surveillance des eaux souterraines

Notre réserve en eaux souterraines est un bien précieux qui nécessite une surveillance en qualité et en quantité.

Aquifères

Conformément à la directive 2000/60/CE un réseau de surveillance des eaux souterraines est mis en place. Ce réseau devra couvrir les aquifères nationaux. A l’heure actuelle, plusieurs stations de surveillance sont opérationnelles dans le Grès du Luxembourg (Lias inférieur) et le Buntsandstein. Des sondes de niveau et de température surveillent l’aspect quantitatif des aquifères. Des analyses semestrielles surveillent la qualité chimique de l’eau.

La station de Diekirch a été aménagée en 2005. Elle comprend 3 forages, donc 2 qui captent les eaux du Buntsandstein et le 3ième forage les alluvions de la Sûre.

Les stations dans le Grès du Luxembourg se situent à :

  • Haebicht
  • Waldbillig
  • Cloche d’Or
  • Medernach
  • Echternach
  • Diekirch
  • Boursdorf
  • Hautcharage

Les sites de Medernach et de Echternach ont été mis à disposition par les communes respectives.

Pesticides, Hydrocarbures, Chimie

Les principaux contaminants des eaux souterraines sont les nitrates et les pesticides. Ces substances proviennent en grande partie de l’agriculture. Néanmoins, la contamination par des jardins privés n’est pas non plus négligeable.

Les nitrates sont introduits dans le sol par les engrais. Si l’engraissement est supérieur au besoin de la plante au moment donné, l’excès est dissout et emporté par les eaux et atteint la nappe phréatique.

Les pesticides sont des agents chimiques servant à traiter les plantes et à lutter contre la présence de parasites. Vu leur forte solubilité et la difficile décomposition de leurs résidus, ils provoquent d’importants dégâts à long terme dans les eaux souterraines.

Dans le but de surveiller l’évolution des teneurs en pesticides, en nitrates et en hydrocarbures deux campagnes d’échantillonnage sont réalisées par an.

Température

La mesure de la température de la source est un bon indicateur pour le temps de transfert de l’eau entre la zone d’alimentation (zone d’infiltration) et l’exutoire (la source). Ce temps varie en fonction de l’aquifère. Des sondes de températures ont été placées dans différentes sources, afin de surveiller les variations de température.

Jaugeage

Après la sécheresse de 1976, un programme de jaugeage des sources a été fondé par le Service Géologique, Administration des Ponts et Chaussées. En 2002, la campagne a été reprise par, à l’époque, les Services de la Gestion de l’Eau. Maintenant, environ 200 sources font partie de la campagne, dont le débit, la température et la conductivité y sont mesurés trimestriellement.

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