Analyse de graisse de gibier pour la recherche de pesticides

En collaboration avec l’Administration des services vétérinaires (ASV), l’Administration de l’environnement (AEV) a mené une étude sur la présence de différents pesticides dans la graisse de gibier durant l’année 2016. Il s’agissait d’évaluer la présence éventuelle de  pesticides dans l’environnement. Cette étude s’intègre dans le cadre du Plan national de mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.

Suite à la forte défragmentation du Luxembourg et la réduction de l’habitat des animaux sauvages sur des espaces délimités, le gibier est estimé de pouvoir fonctionner comme bioindicateur.

Il faut souligner que les animaux (notamment des sangliers, mais aussi des chevreuils et des cerfs, etc.) n’ont pas été tués spécifiquement pour l’étude en question, mais les échantillons ont été prélevés lors des contrôles obligatoires et standards de l’ASV avant que la viande a été traitée pour la vente.

 

Un total de 50 échantillons a été prélevé par l’ASV lors  de ces contrôles et a été analysé sur 67 substances organiques, dont notamment des pesticides tombant sous le champ d’application de la Convention de Stockholm. Les échantillons ont été répartis uniformément à travers le pays.

Certains des pesticides analysés, et qui tombent sous le champ d’application de la Convention de Stockholm, furent déjà interdits depuis des décennies, mais suite à leur persistance à la dégradation et leur pouvoir de bioaccumulation, ils pourraient encore être présents aujourd’hui dans l’environnement. Les autres substances qui ont été analysées sont encore dans l’usage.

Uniquement 16 échantillons ont contenu des traces de certaines de ces substances, notamment ceux tombant sous la convention tels que le HCB, HCH, DDE ou bien le DDT. Il faut noter que les concentrations mesurées étaient si basses que dans aucun cas un dépassement des limites sanitaires n’a pas pu être démontré.

Cette étude s’inscrit dans série de différentes études qui sont ou vont être réalisées par l’AEV permettant d’évaluer la présence et l’impact des POPs sur l’environnement. Les concentrations détectées n’ont pas nécessairement une origine nationale, mais elles peuvent être le résultat d’un apport aérien transfrontalier. D’autres études, telle que la surveillance des sols, pourraient livrer plus de clarté.

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