Présentation des résultats du second cycle de l’Inventaire forestier national

Le second cycle de l’inventaire forestier national (IFL2) - le 1er cycle ayant été présenté en 2003 - a été réalisé en collaboration avec l’Université de Liège – Gembloux Agro-Bio Tech (ULG). Cet inventaire de données récoltées entre 2009 et 2011 forme un instrument indispensable pour gérer et planifier les mesures d’une politique forestière durable.

En effet, la forêt ne peut garantir à long terme toutes ses fonctions multiples que si elle est gérée durablement. Or, une sylviculture durable demande des informations sur l’état, la structure, la dynamique et la productivité des forêts au niveau régional et national. L’inventaire forestier national, s’il est mis à jour tous les 10 ans, fournit toutes ces informations.


Conférence de presse du 26 mars 2014


En comparant IFL1 et IFL2, on peut constater que les forêts feuillues ont gagné du terrain et représentent maintenant 67,3 % de la forêt luxembourgeoise, soit une augmentation de 1,4 %. Les forêts résineuses avec 31,7 % ont légèrement perdu en surface, soit 1,7 %. Si on considère la situation de la forêt privée, on constate que la surface des forêts résineuses a augmenté de 0,5 %, et celle des forêts feuillues a diminué de 0,8 %. En forêt publique la forêt résineuse a perdu 3,8 % de sa surface, les forêts feuillues ont gagné 3,4 %.

La donnée la plus importante que l’on peut extraire de la comparaison des deux cycles IFL est le taux de l’accroissement de la forêt luxembourgeoise pour la période de 2000 à 2010. L’accroissement annuel moyen périodique en volume bois fort total de l’ensemble des futaies atteint 10 m3/ha/an, soit 758.000 m3/an ou 1,4 m3 par minute soit 60 Kordes (unité de mesurage pour le bois de cheminée ; une Korde = 2 Ster) par heure. L’accroissement des feuillus se situe entre 5 et 7 m3/ha/an alors qu’en résineux il est proche de 14-15 m3/ha/an.

Les résultats des deux inventaires IFL1 et IFL2 permettent donc de suivre l’évolution de la surface forestière, de la structure des peuplements, des ressources en bois, des quantités du bois mort, etc. D’autres résultats calculés à partir des données récoltées sont les classes d’âges des différents types de peuplements et la répartition selon les classes d’âges des ressources en bois pour les différents types de peuplements.

Grâce à l’IFL2, l’Administration de la nature et des forêts possède donc enfin des données sur l’accroissement des différentes essences dans les forêts au Luxembourg qui permettent de fixer les volumes de bois à récolter dans le futur et, de manière plus générale, aident les gestionnaires des forêts à prendre des décisions raisonnées pour la sauvegarde et l’amélioration de la biodiversité dans les forêts luxembourgeoises.


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