Stratégie luxembourgeoise pour le financement climatique international 2021-2025
En amont de la COP21 de Paris en 2015, le Gouvernement luxembourgeois s’était engagé à soutenir l’action climatique dans les pays en développement par l’intermédiaire d’une contribution de EUR 120 millions de 2014 à 2020, avec un accent particulier sur les pays les moins développés, les petits Etats insulaires en développement et les pays partenaires de la coopération au développement luxembourgeoise.
Ces fonds, identifiés comme « financement climatique international » (FCI), sont nouveaux et additionnels à l’aide publique au développement (APD) du Luxembourg et sont mis à disposition par le « Fonds climat et énergie » (FCE), placé sous l’autorité du ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement Durable.
Avec une nouvelle enveloppe de EUR 220 millions sur la période 2021-2025, le Luxembourg continue à mener une double approche pour l’attribution de son FCI : d’une part, un soutien aux activités multilatérales et en particulier au Fonds Vert pour le Climat, pour lequel une contribution de EUR 40 millions est accordée, et d’autre part le financement de projets bilatéraux, avec une enveloppe de EUR 25 millions pour des projets d’ONGs luxembourgeoises.
La stratégie FCI tient compte des développements récents au niveau des négociations sur le changement climatique, notamment du « Paris Rulebook » (manuel d’implémentation de l’Accord de Paris) et est alignée avec la loi modifiée du 15 décembre 2020 relative au climat. Elle est complémentaire aux mesures prises pour favoriser la transition écologique au niveau national, entre autres le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) pour la période 2021-2030, le 3ème Plan national de Développement durable (PNDD), ainsi que la Stratégie nationale en matière de finance durable adoptée début 2021.
Adaptation au et atténuation du changement climatique
La stratégie FCI vise une répartition équilibrée entre les activités d’adaptation au et d’atténuation du changement climatique dans les pays en développement.
Elle favorise des actions ciblant des co-bénéfices pour le développement durable ainsi que des actions intégrées pour le climat et la réduction de la pollution.
La stratégie vise les thèmes prioritaires suivants :
- Capital naturel, biodiversité, foresterie, utilisation des terres
- Air propre et ressources en eaux propres
- Gestion efficace des ressources et des déchets
- Adaptation et résilience au niveau des communautés
- Facilitation de l’adoption de la finance durable et climatique
- Support pour le système de transparence de l’Accord de Paris
- Migration climatique
Une attention particulière est par ailleurs accordée aux thèmes du « genre » et des « droits humains », de même qu’à la migration climatique.
La stratégie apporte aussi des clarifications en matières de sauvegardes environnementales et sociales et inclut une liste d’exclusion.
Mobilisation du capital privé
L’accent est mis sur la mobilisation de capital privé pour la protection du climat, pour lequel différents types de financement seront désormais possibles.
Des instruments publics-privées (« blended finance ») au-delà de subventions directes pourront être explorés davantage, comme investissements indirects par intermédiaires, des investissements directs ou encore des garanties.