En date du 23 mai 2019, la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Carole Dieschbourg, a présenté lors d’une conférence de presse la stratégie nationale Urban Farming.
Ce projet emblématique porteur de valeurs circulaires et durables, accompagne le Luxembourg dans sa volonté de se positionner comme un véritable Living Lab de la durabilité, comme un projet sociétal intégré fédérateur, compréhensible et proche des préoccupations du citoyen et des générations futures.
Réalisée en collaboration avec Neobuild et le Conseil pour le développement économique de la construction (CDEC), selon une approche participative basée sur les résultats de groupes de travail techniques et scientifiques, cette étude stratégique prospective a pour vocation de présenter une série de recommandations permettant de faciliter le développement, l’implémentation et la facilitation de l’Urban Farming au Grand-Duché du Luxembourg.
La conférence de presse a eu lieu en amont de la conférence « Living City : Urban Farming & végétalisation des bâtiments » le 23 mai 2019.
L’Urban Farming, ou agriculture urbaine, s’impose aujourd’hui non seulement comme une alternative à nos modes de production, de consommation et même de construction traditionnels, mais surtout comme une solution innovante pour favoriser l’économie circulaire et ainsi réinventer nos villes.
Les raisons pour l’implémentation de l’Urban Farming et les bénéfices y liés sont multiples : exploitation au mieux du potentiel des surfaces scellées existantes (p.ex. les toitures), création de synergies (par exemple la récupération de la chaleur émise par les bâtiments pour faire pousser des fruits et légumes sains), approvisionnement des consommateurs en circuits courts, donc aussi la réduction de transports, donc les émissions de CO2, le verdissement des villes avec une amélioration de la qualité de l’air et la protection des ressources.
Il y a également de nombreux éléments sociétaux qui sont liés à l’Urban Farming : la transition vers un monde plus résilient, l’autonomie alimentaire (le citoyen comme prosumer, c’est-à-dire un producteur et consommateur), le fait de retrouver une proximité entre l’Homme et son alimentation et de redonner de la valeur aux produits consommés (produits de proximité, renoncement aux pesticides), mais aussi la création de liens sociaux dans le cadre de coopératives.
En se positionnant comme le premier pays à se doter d’une stratégie concrète dans ce domaine, le Grand-Duché de Luxembourg lance ainsi un appel fort et démontre sa volonté politique d’aller vers une société plus résiliente (p.ex. face au changement climatique).
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site web dédié à la stratégie nationale Urban Farming : www.urbanfarming.lu
Dans le cadre de la stratégie nationale Urban Farming, fût également développé un outil cartographique d’aide à la décision en collaboration avec l’Administration du cadastre et de la topographie et disponible sur le site du Géoportail national du Grand-Duché de Luxembourg. Cet outil, intitulé Smart Mapping Urban Farming Luxembourg, a pour objectif d’offrir à des porteurs de projet une visualisation des parcelles pertinentes pour un projet d’agriculture urbaine. L’outil est étudié pour prendre en compte divers typologies de projets allant des jardins sociaux low cost en pleine terre jusqu’aux fermes high tech en toiture, et comprend les pratiques amateurs et professionnelles. L’outil a d’abord été développé sur 4 agglomérations et sera étendu sur l’ensemble du pays dans une deuxième phase.
Pour plus d’informations : map.geoportail.lu/theme/urban_farming