Les océans couvrent deux tiers de notre «Planète bleue». La viabilité à long terme de notre planète est donc directement liée à la protection des océans. Comme 65% de cette surface se trouvent au-delà des zones de juridiction nationale, sa protection dépend directement des engagements de la communauté internationale.
Même en tant que pays dépourvu de littoral, l’importance des océans est évidente pour le Luxembourg, qui s’engage depuis des années pour sa protection. Le Luxembourg est ainsi le seul État membre de l’Union européenne dépourvu de littoral à être partie contractante de la Commission OSPAR, une convention sur la mer régionale dont la mission est la protection et la préservation de l’Atlantique du Nord-Est. Le Luxembourg soutient également les efforts visant à mettre en place un instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique marine au-delà des zones de juridiction nationale en vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS).
En absorbant et en stockant près de 30% des émissions de CO2, les océans jouent un rôle important dans la régulation du climat et offrent également des solutions d’adaptation aux effets du changement climatique.
À cela s’ajoute, que les océans sont à la base d’une source alimentaire saine et que 30 millions de personnes dépendent directement de la pêche artisanale en tant que source d’alimentation.
Conscient de l’obligation collective de protéger nos océans, le Luxembourg a choisi la date du 8 juin, qui est la Journée mondiale de l’océan pour adhérer à la «Global Ocean Alliance».
Cette coalition de 13 pays (Royaume-Uni, Gabon, Kenya, Nigeria, Belgique, Portugal, Seychelles, Suède, Belize, Costa Rica, Finlande, Palau et Vanuatu) a été initiée par le Royaume-Uni lors de l’Assemblée générale des Nations unies en 2019. Cette coalition planétaire a pour objectif la protection d’au moins 30% de nos océans d’ici 2030 dans le but d’inverser les dommages causés aux océans par l’activité humaine et de permettre aux populations de poissons et d’autres espèces marines de se régénérer et de maintenir ainsi la santé des océans à long terme.
En tant qu’engagement national, le Grand-Duché de Luxembourg a aussi pris la décision de faire une contribution financière à l’ONG «Global Fishing Watch» pour faire avancer un projet pilote qui vise une meilleure surveillance de la pêche au-delà des zones de juridiction nationale. Plus précisément, le projet aspire à minimiser la capture accessoire d’espèces menacées de requins, de tortues et d’oiseaux protégées par d’autres accords internationaux (tels que CITES, CMS…).
Le Luxembourg a aussi mis en place, ensemble avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), une installation de financement pour la gestion de fonds pour la résilience climatique côtière. L'installation de financement aidera à structurer des opportunités d'investissement spécifiques pour des projets visant la conservation et la restauration des systèmes côtiers naturels, l'innovation dans les technologies de données maritimes ainsi que des solutions d'eau potable et d'énergie renouvelable dans les zones côtières.