Joëlle Welfring se rendra à la COP27 à Charm El-Cheikh (15-18.11.2022)

COP27
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©Yonis Fidow

La ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Joëlle Welfring, participera aux négociations de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm El-Cheikh lors du «segment de haut niveau» du 15 au 18 novembre 2022.

La ministre sera accompagnée par une délégation composée de négociateurs et d’experts en politique climatique du ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, ainsi que de représentants du ministère des Affaires étrangères et européennes, du ministère des Finances, de l’Administration des services techniques de l’agriculture et de la société civile. 

Du 6 au 18 novembre, chefs d’État et de gouvernement, ministres et négociateurs, maires et militants pour le climat, chefs d’entreprises et représentants de la société civile se réuniront – dans un contexte politique difficile marqué par la guerre en Ukraine et la crise énergétique, mais aussi par des crises alimentaires dans différentes régions du monde et de nouvelles tensions géopolitiques – pour le plus grand rassemblement annuel sur l’action climatique.

Une COP de transition, mais d’autant plus importante

Après l’accord de Paris à la COP21 en 2015, définissant le cadre, les objectifs et les grands principes de l'action internationale pour le climat, et après les conférences de Katowice (2018), Madrid (2019) et Glasgow (2021), où les dispositions de mise en œuvre de l'accord de Paris ont été détaillées, cette année à Charm el-Cheikh, la 27e Conférence de la Convention-cadre sur le climat tournera surtout autour de la continuation et du renforcement des efforts mondiaux.

Lors de COP27, un certain nombre de processus de négociation sont à l'ordre du jour, dont la plupart, selon les accords des années précédentes, ne seront achevés qu’en 2023. La COP27 représente donc une sorte de conférence de transition, mais non moins importante au vu de l’environnement de crises multiples dans lequel s’inscrit l’urgence de l’action climatique en ce moment.

Enjeux majeurs de la COP27

Trois processus de négociation feront l'objet d'une attention particulière cette année:

Tout d'abord, le sujet des «pertes et préjudices» pour lequel une décision importante a été prise en 2021 avec le «Glasgow dialogue on loss and damage». Cofacilité à la COP26 par le Luxembourg, ce dialogue est sensé clarifier le financement des activités qui évitent, minimisent ou traitent les dommages et les pertes dans les pays les plus vulnérables. Ce volet des négociations devient de plus en plus important et continuera à la COP27.

Un autre processus politique important qui n'entrera dans une phase décisive que l'année prochaine est la fixation du «nouvel objectif quantifié collectif sur financement climatique», c'est-à-dire la fixation du relèvement de l'objectif de 100 milliards US$/an à partir de 2025.

L'objectif emblématique de 100 milliards US$/an à partir de 2020 a déjà été fixé à Copenhague en 2009. Aujourd'hui, l’engagement quantifié mondial s’élève à environ 83 milliards US$/an. La communauté internationale et donc tenue d'améliorer ce chiffre dès que possible. En matière de financement climatique international, le Luxembourg répond déjà largement à ses obligations avec un engagement de 220 millions d'euros pour la période 2021-2025.

Finalement, un autre processus politique qui devrait s'achever l'année prochaine est ce que l'on appelle le «global stocktake», c'est-à-dire l'état des lieux mondial des efforts de réductions de gaz à effet de serre. C'est la première fois que cela se fait, les préparatifs techniques ont été achevés l'année dernière et le processus se poursuivra désormais jusqu'en novembre 2023 lors de la COP28.

Maintenir le cap à 1,5 degré

Outre les négociations sur les différents points élucidés ci-dessus, il s'agit avant tout de maintenir l'objectif de la limitation de l’augmentation de la température moyenne globale à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle aussi haut que possible dans l'agenda politique international. Il s'agit de présenter des actions concrètes, d'expliquer comment tenir les annonces politiques faites dans ce contexte, et il s'agit de mettre plus d'ambition sur la table, respectivement de faire preuve de plus de solidarité.

Le Luxembourg, en tant qu’État membre de l'UE, soutient pleinement le «Pacte climatique de Glasgow», qui a été conclu lors de la COP26, et appelle tous les autres grands émetteurs à accroître leur ambition à court et à long terme. Avec le plan de mise en œuvre européen, dit «Fit For 55», l'UE montre concrètement comment elle veut atteindre son objectif de réduction de 55 %. Pour un certain nombre d'autres pays, c'est beaucoup moins clair.

Le Luxembourg insistera également que la sécurité énergétique ne peut pas se faire au détriment de la protection du climat. Les objectifs climatiques du Luxembourg et de l'UE sont inscrits dans des textes législatifs.

Un dernier message important du Luxembourg à Charm el-Cheikh sera la solidarité envers les pays en développement, et en particulier ceux qui sont les plus touchés par le changement climatique.

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