Les polluants organiques persistants (POP) figurent parmi les substances chimiques les plus problématiques d’un point de vue toxicologique et éco-toxicologique. La Convention de Stockholm vise à diminuer la dispersion des POP dans l’environnement et, dès lors, l’exposition des populations humaines.
Au Luxembourg, l’Administration de l’Environnement est en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un plan d’action relatif à la Convention de Stockholm. Dans ce cadre, elle mène des programmes de suivi, dont l’un s’appuie sur l’analyse d’aiguilles d’épicéas. Cet indicateur biologique présente deux caractéristiques particulièrement avantageuses :
- le feuillage persistant est fortement exposé à l’air ambiant et
- les aiguilles sont recouvertes d’un film protecteur gras, capable de capter et de fixer durablement les contaminants présents dans l’air.
La combinaison d’un réseau de stations et de campagnes répétées dans le temps forme un dispositif visant à évaluer les évolutions de la contamination de l’air ambiant par les POP.
Les objectifs de la bio-surveillance des POP dans les aiguilles d’épicéas sont principalement de deux ordres :
- obtenir un diagnostic actualisé en 2016 de la situation de contamination environnementale, et
- déterminer l’évolution au cours du temps de la pollution atmosphérique en comparant les diagnostics de 1993, 2007 et 2016.
L’analyse de ce suivi environnemental fondé sur les aiguilles d’épicéas montre une diminution en continue des niveaux de contamination entre 1993 et 2016. A titre d’exemple, le graphique ci-dessous montre l’évolution entre 1993-94 et 2016 des concentrations en dioxines et furannes (PCDD/PCDF) dans les aiguilles d’épicéas à 10 emplacements différents :
