Les cartes stratégiques du bruit fournissent un inventaire de l’environnement sonore autour des infrastructures couvertes par la directive européenne 2002/49/CE du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement :
- les grands axes routiers (de plus de 3 millions de passages de véhicules par an),
- les grands axes ferroviaires (de plus de 30.000 passages de trains par an),
- les grands aéroports (de plus de 50.000 mouvements par an),
- les agglomérations (de plus de 100.000 habitants), et
- les sites d’activité industrielle à l’intérieur des agglomérations.
Pour toutes ces zones, une cartographie doit être faite tous les 5 ans.
Les cartes stratégiques du bruit constituent un état des lieux de l’exposition au bruit et permettent ainsi de déterminer l’exposition de la population et des bâtiments sensibles (hôpitaux, écoles etc.). En identifiant les zones avec des niveaux sonores élevés et les zones calmes, ces cartes fournissent ainsi un support précieux pour la planification de l’aménagement afin de prévenir, réduire ou limiter les effets du bruit à long-terme sur la population.
Au Grand-Duché de Luxembourg, les cartes stratégiques de bruit sont établies pour les infrastructures suivantes :
- la majorité des routes nationales et communales, ainsi que tout le réseau autoroutier à l’intérieur des agglomérations ;
- les lignes ferroviaires Luxembourg-Esch/Alzette-Rodange, Luxembourg-Rodange, Luxembourg-Kleinbettingen, Luxembourg-Ettelbruck-Kautenbach, Luxembourg-Wasserbillig ainsi que Bettembourg-frontière française, et le tramway à l'intérieur de l'agglomération de Luxembourg ;
- l’aéroport de Luxembourg ;
- deux agglomérations (en cohérence avec le plan directeur de l’aménagement du territoire) :
- « AggloSud » regroupant les communes de Käerjeng, Pétange, Differdange, Sanem, Mondercange, Esch-sur-Alzette, Schifflange, Kayl/Rumelange, Dudelange et Bettembourg ;
- « AggloLux » regroupant les communes de Steinsel, Niederanven, Sandweiler, Walferdange, Luxembourg, Hesperange, Strassen, Mamer, Bertrange et Leudelange ;
- les sites d’activité industrielle à l’intérieur des agglomérations.
Méthodologie
L'Union européenne impose aux Etats membres de cartographier l’exposition au bruit sur leur territoire tous les 5 ans avec une même méthode d'évaluation :
- La méthode d’évaluation correspond à la modélisation des niveaux sonores sur la base des données de trafic recueillies au cours d’une année.
- La méthode sépare les sources de bruit et, grâce à cette approche simplifiée, apporte une valeur ajoutée par rapport à l’analyse et à l’évaluation d’une source de bruit spécifique.
- La modélisation est également utilisée pour estimer la réduction de l’exposition suite à la mise en œuvre de mesures (par exemple, changement de matériel roulant ou murs antibruit).
Dans les cartes, l’exposition au bruit est exprimée en décibels. Les niveaux sonores sont modélisés pour deux indices d’exposition qui représentent les nuisances sonores en moyenne sur un an. Ils ne rendent pas compte des niveaux momentanés ou des pics d’exposition.
- Lden est un indice de bruit moyen représentatif pour une journée moyenne de 24 heures, évalué sur une année complète et pour lequel la soirée est pénalisée de 5 dB(A) et la période de nuit est pénalisée de 10 dB(A). Cet indice se réfère à la gêne acoustique causée par le bruit à long-terme et tient compte du fait que le bruit est perçu comme plus gênant en périodes de soirée et de nuit.
- Lnight est un indice de bruit moyen représentatif pour une nuit moyenne de 8 heures, évalué sur une année complète. Cet indice est associé aux perturbations du sommeil.
Dans ce contexte, les périodes jour, soirée et nuit ont été fixées comme suit pour le Luxembourg :
Période |
Plage horaire |
---|---|
Jour | 7h00 - 19h00 |
Soirée |
19h00 - 23h00 |
Nuit | 23h00 - 7h00 |