La cartographie phytosociologique des végétations forestières a été réalisée sur le terrain entre les années 1994 et 2002. Elle repose sur une clef de détermination dichotomique élaborée par le "Centre d'Ecologie forestière de la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux" sous la direction du Professeur René VANESSE construite au départ du projet sur base d'une vaste campagne de prospection phytosociologique. Cette cartographie couvrant l'ensemble de la surface forestière (plus de 90.000 ha) distingue 10 associations phytosociologiques, subdivisées en 33 sous-associations pour la région naturelle du Gutland et en 30 sous-associations pour l'Oesling. Les cartes digitalisées des formations forestières naturelles et semi-naturelles sont accompagnées de plus de 13.000 relevés phytosociologiques encodées dans une base de données. Ces relevés botaniques détaillés ont été notés suivant la méthode BRAUN-BLANQUET (abondance-dominance) et analysés suivant la présence ou l'absence de groupes écologiques indicateurs. Comme la méthodologie appliquée se base sur l'observation de la formation végétale actuelle et effectivement présente, cette cartographie ne permet pas une typologie phytosociologique sur des zones présentant une végétation perturbée ou artificialisée.
Une analyse des résultats statistiques de la cartographie phytosociologique des végétations forestières est présentée dans le document intitulé "Description écosystémique et géostatistique des habitats forestiers naturels et semi-naturels du Grand-Duché de Luxembourg" (décembre 2004 – EFOR ingénieurs-conseils). Les résultats cartographiques se présentent sous la forme de cartes couvrant la surface intégrale du pays. La version "pro" est publiée sur le géoportail de l'ACT (thème Environnement, couche Forêts / Carte expert des forêts naturelles).