2020 : Une année bénéfique pour la qualité de l’air
Pour la 3e fois, l’Administration de l’environnement a réalisé une campagne de mesurage de dioxyde d’azote (NO2) en collaboration avec les communes, dans le cadre du Klimapakt. Au total, 23 communes ont participé à cette campagne et ont mesuré la présence de ce polluant sur 63 emplacements. Entre janvier et décembre 2020, aucun dépassement de la valeur limite de 40 µg/m3 n’a été observé. Au contraire, une baisse des valeurs sur tout le territoire a été observé. Elle s’explique notamment par le ralentissement sociétal général causé par la pandémie du COVID-19.
Résultats
Par rapport aux campagnes de mesure des années précédentes, on constate une baisse particulièrement prononcée en 2020. Cette baisse est liée avant tout à la pandémie du Covid-19 qui a entraîné une baisse considérable du trafic.
Etant donné la forte diminution du trafic pendant le confinement (mars/avril 2020), les concentrations mesurées ont drastiquement baissé pendant cette période. A ce moment de l’année, les concentrations sont généralement bien plus élevées (cycles 6-8 du graphique ci-joint). Par la suite, la reprise des activités a donné lieu à une augmentation des concentrations qui sont cependant restées en-dessous des niveaux observés au cours des années précédentes.
Un pic des concentrations en NO2 a été observé pendant la période du 2 au 18 septembre 2020. Cette période était marquée par une vaste zone de haute pression. Le transport d’air exceptionnellement chaud dans nos régions pour la période conduisait même à un nouveau record de température pour le mois de septembre. Par ce temps sec, la dispersion des polluants atmosphériques était considérablement défavorisée.
D’une manière générale, on observe pour le dioxyde d'azote des concentrations un peu plus élevées pendant les mois d'hiver en raison de l'apport supplémentaire des émissions des installations de chauffage. De plus, les conditions météorologiques en hiver favorisent les périodes d’inversion de température qui empêchent l'évacuation des polluants atmosphériques. En été, un meilleur mélange de l’air, ainsi que des réactions de dégradations photochimiques par l’ozone, entraînent une diminution des concentrations.
Méthode
L’Administration de l’environnement a ajouté neuf emplacements supplémentaires sur le territoire de la Ville de Luxembourg, de la Ville d’Esch-sur-Alzette, de la Ville de Remich et de la commune de Beckerich. Les communes d’Ell, de Waldbillig et la Ville d’Ettelbruck ont participé à la campagne pour la première fois en 2020.
Les échantillons sont collectés toutes les deux semaines à l’aide d’un équipement simple, celui des tubes à diffusion passive, afin de déterminer la concentration en dioxyde d’azote NO2 à des endroits précis.
L’échantillonnage passif consiste à exposer à l’air libre pendant une durée fixée à environ 3 mètres de hauteur des tubes adsorbants. Par simple diffusion du polluant présent dans l’air, celui-ci va être piégé par l’échantillonneur. Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire par spectrophotométrie.
Le rapport complet est disponible sur la page "Besser Loft fir méi Liewensqualitéit".