En 2023, l'Administration de l'environnement à réalisé la 5e campagne nationale de mesurages de dioxyde d’azote (NO2), en collaboration avec Klima-Agence et 33 communes luxembourgeoises. Du 4 janvier au 20 décembre 2023, le polluant était mesuré sur 123 points de mesure à travers le pays.
La valeur limite de 40 µg/m3 n’a été dépassée à aucun emplacement et les moyennes annuelles de NO2 ont même baissé par rapport à l'année précédente.
Résultats
Les moyennes annuelles de dioxyde d’azote (NO2) ont baissé par rapport à l'année précédente. Tous les emplacements ont respecté la valeur limite de 40 µg/m³, fixée par la Directive de la Qualité de l’air pour la protection de la santé humaine. De plus, à la majorité des emplacements, la future valeur limite européenne de 20 µg/m³, applicable à partir de 2030, est déjà respectée.
Un pic notable de NO2 a été observé en février, coïncidant avec un épisode de pollution par les particules fines (PM10) dû à des conditions météorologiques spécifiques telles que le temps sec, ensoleillé et des inversions de température. À l'inverse, les niveaux de pollution ont diminué en juillet et août, période correspondant aux vacances d'été et à une baisse significative du trafic routier.
De façon générale, les concentrations de dioxyde d'azote (NO2) sont plus élevées durant les mois d'hiver, principalement à cause des émissions provenant des installations de chauffage et des conditions météorologiques défavorables. L'hiver 2023, marqué par des périodes pluvieuses abondantes, a permis une meilleure dilution des polluants, réduisant ainsi les écarts entre les concentrations hivernales et estivales.
Depuis 2018, une diminution continue des moyennes annuelles de NO2 a été constatée. Cette tendance positive s'explique par la modernisation du parc automobile, l'adoption des nouvelles normes EURO et l'augmentation du nombre de véhicules électriques, bien que la hausse générale du trafic routier après la pandémie ait partiellement freiné cette diminution.
Si les résultats sont encourageants, il est néanmoins crucial de continuer les efforts pour améliorer la qualité de l'air. Les négociations pour une nouvelle directive européenne ont abouti à l'établissement d'une nouvelle valeur limite annuelle pour le NO2 pour 2030 : la valeur limite passera de 40 µg/m3 actuellement à 20 µg/m³ en 2030.
L’Administration de l’environnement encourage les communes urbaines qui n'ont pas encore participé à ces campagnes, à rejoindre nos efforts pour un environnement plus sain.
Emplacements 2023
Les emplacements ont été choisis par les communes elles-mêmes. 33 communes ont participé avec un total de 115 points de mesurage : Bettembourg, Contern, Dalheim, Diekirch, Differdange, Dudelange, Echternach, Erpeldange-sur-Sûre, Esch/Alzette, Ettelbruck, Flaxweiler, Grevenmacher, Hesperange, Kopstal, Larochette, Leudelange, Mamer, Mersch, Mertert, Mondercange, Niederanven, Roeser, Rumelange, Schengen, Schieren, Schifflange, Schuttrange, Steinfort, Steinsel, Strassen, Waldbillig, Waldbredimus et Weiler-la-Tour. Nous saluons particulièrement les premières participations des communes d'Erpeldange-sur-Sûre et de Flaxweiler.
L’Administration de l’environnement a ajouté 8 emplacements supplémentaires sur les territoires des villes de Luxembourg, d’Esch-sur-Alzette et de Remich ainsi que sur les territoires des communes de Wiltz et de Beidweiler.
La Ville de Luxembourg opère son propre réseau de mesure. Les résultats de mesure du réseau de la Ville de Luxembourg peuvent être consultés sur le site de la Ville de Luxembourg.
Objectifs
Les principaux objectifs de la campagne de mesurage sont :
- de mieux informer les citoyens ;
- de sensibiliser les communes et leurs habitants à la qualité de l’air en ce qui concerne le polluant NO2 et de les motiver à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air.
Les mesurages servent également
- à faire un état des lieux pour être en mesure de pouvoir ultérieurement quantifier et communiquer l’impact des efforts entrepris pour améliorer la qualité de l’air ;
- à comparer les résultats au niveau national par l’organisation d’une campagne commune ;
- à compléter et affiner les mesurages et modélisations de l’Administration de l’environnement sur la répartition géographique des niveaux du NO2 sur l’ensemble du G.D. de Luxembourg ;
- à identifier de nouveaux emplacements avec dépassement (« hotspots ») ou risque de dépassement (points critiques) de la valeur limite.
Méthode
Afin de déterminer la concentration en NO2, les échantillons sont collectés toutes les deux semaines à l’aide de tubes à diffusion passive.
L’échantillonnage passif consiste à exposer à l’air libre pendant une durée fixée à environ 3 mètres de hauteur des tubes adsorbants. Par simple diffusion du polluant présent dans l’air, celui-ci va être piégé par l’échantillonneur. Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire par spectrophotométrie.