Le terme polluant organique persistant recouvre un ensemble de substances organiques complexes sous différentes formes, émis par différentes sources. Ils résistent, à des degrés divers, à la dégradation photolytique, biologique et chimique. Les POPs sont présents entre autre dans divers insecticides et produits chimiques industriels.
Santé et Environnement
Les polluants organiques persistants (POPs) sont des substances organiques qui présentent des propriétés :
- toxiques: ils nuisent à la santé humaine, ce qui s’avère d’autant plus grave qu’ils peuvent s’accumuler dans les graisses animales et donc aussi dans le corps humain.
- persistents: les POPs résistent à la dégradation naturelle, et donc une fois libérés dans l’environnement, ces substances ne se décomposent que très lentement ou pas du tout.
- bioaccumulables et migratoire: ils ont tendance à s’accumuler dans l’environnement où ils peuvent se disperser par l’air, l’eau ou même par des espèces migratrices sur des distances parfois très longues.
Une contamination par les POPs constitue donc suite à ces propriétés non seulement un problème environnemental, mais pose également un souci pour la santé publique.
Evolution de la situation au Luxembourg
La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants vise à « protéger la santé humaine et l’environnement en adoptant des mesures visant à réduire, voire à éliminer les émissions et rejets de polluants organiques persistants ».
Les résultats des programmes de surveillance résumés dans le “plan national de mise en oeuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants” (PNMO) montrent une forte réduction des émissions des POPs.
Cependant des efforts sont encore nécessaire. Selon le PNMO, ces efforts vont d’abord se concentrer sur les régions du pays présentant une concentration élevée d’installations techniques ou de trafic routier causant d’importantes émissions.
Cette Convention oblige donc les pays signataires à prendre les mesures nécessaires permettant d’identifier, de réduire ou d’éliminer les rejets de POPs dans l’environnement. Elle oblige en outre les pays signataires à élaborer un plan d’action détaillant le progrès quant à la mise en œuvre de ces obligations.
Le Plan national de mise en œuvre (PNMO) dresse d’abord un état des lieux de la situation des POPs au Grand-Duché de Luxembourg et détaille les mesures qui sont envisagées par ce dernier afin de réduire les rejets de POPs, et de poursuivre les objectifs de la Convention.
Le PNMO prévoit une série d’actions et de mesures dans différents domaines tel que la continuation de l’application systématique des meilleurs techniques disponibles, le renforcement des valeurs limites, l’adaptation et l’évaluation périodique des programmes de surveillance et une information plus proactive du public.
Différentes campagnes ont déjà été lancées afin de gagner une meilleure image de l’impact des POPs au niveau national, comme par exemple la campagne d’analyse de la graisse de gibier pour la recherche des pesticides.