Dans les années 1960, des quantités importantes de déchets de pneus ont été déposées de façon illégale dans la forêt alluviale au lieu-dit Kallekhaff près de la localité de Bissen. La partie du terrain de la zone de protection concernée a une surface de 20 ares, et est localisée dans la zone de protection de la nature RN ZH 82 Bissen « Forges-Laach ». Il s’agit d’une forêt alluviale à proximité d’un ruisseau, un bras de l’Attert, avec des banques de boue.
En 1972, ces pneus ont été mis en feu. Pour étouffer l'incendie, le dépôt a dû être recouvert d'une couche importante de terres et de roches. La société Feidt a été chargée de réaliser ces travaux. Malgré cette couverture, la combustion a encore continué sous terre pendant à peu près 2 semaines.
Puisque le terrain se trouve dans une zone de protection de la nature, les premiers travaux d'investigation et de nettoyage ont été effectués en 2004 sur demande de l'Administration des eaux et forêts (ANF) et de l'Administration de l'environnement (AEV). Ces travaux concernaient une levée topographique du dépôt, des sondages dans le corps de la décharge ainsi qu'une analyse des cendres et des terres se trouvant au pied du dépôt. En outre, les déchets apparents (pneus, plastiques,…) ont été rassemblés et entre-stockés sur une plateforme au toit de la décharge.
En 2007 s’est produit une nouvelle mise en feu des déchets retirés du dépôt lors des sondages de 2004. La personne responsable n’a pas pu être identifiée. Par la suite, les cendres ainsi que les déchets éparpillés dans les alentours immédiats de la décharge ont été enlevés et éliminés en bonne et due forme.
En 2011 des inquiétudes par rapport aux cendres apparentes dans la partie basse de la décharge ont de nouveau été thématisées dans les médias. Il a été retenu par l’Administration de l’environnement et l’Administration de la Nature et des Forêts qu’un concept d'assainissement adapté à la nature et à la dangerosité du dépôt, ainsi que des connaissances plus détaillées sur la nature des déchets déposés et leur impact sur le milieu naturel s’avèrent nécessaires avant d’abîmer la zone de protection avec des travaux de grande envergure.