En 2013, la société Luxcontrol a été mandatée de réaliser une étude d’impact relative à la caractérisation des déchets et à la détermination du degré de pollution du sol, du sous-sol et des eaux souterraines dans l’aire de la décharge. Cette étude d’impact a été divisée en 2 phases :
- Dans une première étape, le degré de contamination du sol, du sous-sol et des eaux souterraines en aval du corps de la décharge (plaine alluviale) a été contrôlé afin d’évaluer les risques éventuels pour l’environnement naturel, la rivière, la faune et la flore.
- Dans une deuxième phase, les moyens nécessaires pour l’assainissement du site ont été analysés.
Selon les conclusions principales de l’étude, la couche de résidus d’incinération dans le corps de la décharge présente des pollutions nettement moins importantes que les cendres au pied de la décharge. En plus, cette couche présente un degré de minéralisation quasiment complet (probablement à cause des températures élevées lors du feu). D’un point de vu impact sur le milieu naturel, un enlèvement du corps de la décharge n’est de ce fait pas justifié.
En ce qui concerne les cendres situées au pied de la décharge, elles présentent des concentrations plus importantes en substances polluantes (surtout zinc et cuivre). Cependant, le dépôt de cendres apparentes touche partiellement la zone d’inondation HQ100, et est exposé aux intempéries et aux inondations. Du fait qu’on n’a pas pu pas exclure tout risque, il a donc été conclu d’enlever les cendres apparentes vu leur degré de contamination.
Sur base de cette étude, la décision quant à la nature et à l’envergure des travaux d’assainissement à réaliser a tenu compte des éléments suivants:
- l’impact de la présence des dépôts sur la valeur écologique du site ;
- l’impact de la contamination des dépôts sur le milieu naturel et humain ;
- le risque pour la valeur écologique du site par la réalisation des travaux d’assainissement ;
- le coût des travaux d’assainissement et le gain écologique ainsi réalisé.
La mise en œuvre de l’assainissement doit être planifiée de sorte à limiter au plus strict minimum l’impact sur la zone naturelle, et le montant des frais à engager pour un assainissement n’est pas justifiable en l’absence d’un risque écologique avéré. Le comité technique de suivi du dossier a donc décidé de procéder à une analyse des risques éco-toxicologiques émanant du dépôt de cendres.