Sur base de ces observations, une étude des risques a été réalisée en 2015 par le bureau d’études belge «Ram-ses » dans l’objectif :
- d’affiner la première approximation faite sur le volume de cendres et de caractériser la distribution spatiale des pollutions en métaux lourds ;
- d’effectuer une étude préliminaire des risques pour la santé humaine, les eaux et les écosystèmes ;
- d’établir les meilleures recommandations en termes de gestion.
Le volume des cendres initialement estimé à 1.000 m3 (étude Luxcontrol) a pu être réévalué à une superficie totale impactée de l’ordre de 320 m2.
L’étude des risques pour la santé humaine a permis d’exclure le risque de santé pour les enfants aussi bien que pour les adultes qui fréquenteraient même de façon régulière le site pour des activités de récréation.
L’étude des risques pour les eaux a confirmé une absence de risque de lessivage de la pollution vers les eaux souterraines et de là vers l’eau de l’Attert. Cependant, le dépôt de cendres apparentes touche partiellement la zone d’inondation HQ100. Il en résulte que le risque d’entraînement des cendres vers l’Attert en période de crue ne peut pas être totalement exclu. Même si, étant donné l’âge et la nature des dépôts, un risque est à considérer comme faible, les cendres apparentes sont enlevées par les travaux sur une profondeur d’environ 40cm. Le volume y afférent est estimé à 80 m3.
Les risques pour les écosystèmes ont été évalués en analysant les microorganismes, les invertébrés (lombric) ainsi que la végétation terrestre (mercuriales et ficaires). Une absence de végétation a été observée à certains endroits où les cendres sont apparentes. L’impact sur les invertébrés du sol a été analysé à l’aide du lombric : bien que des concentrations plus élevées en zinc et en cuivre aient été observées dans leurs corps, la population est largement présente dans la zone impactée.
En enlevant les cendres apparentes, l’impact réel sur les organismes vivant directement dans la zone impactée sera minimisé.