Parmi les déchets de verdure, nous entendons les déchets de coupes de haies, d’arbustes et de bois d’élagage. Ces déchets proviennent le plus souvent de l’entretien de vergers et de vignobles, de la coupe de haie ou encore de travaux sylvicoles.
Bien que faisant partie des biodéchets, les feuilles mortes et la tonte de pelouses ne sont pas à considérer comme déchets de verdure. Elles peuvent être valorisées dans les centrales à biogaz.
Comment valoriser les déchets de verdure?
Les coupes d’arbres et de haies peuvent être récupérées et valorisées par compostage. Les coupes d’arbres et de haies peuvent alternativement être broyées et compostées à domicile ensemble avec d’autres déchets de jardinage.
Par contre, l’incinération à l’air libre des déchets de verdure est interdite au Luxembourg. Au-delà des possibles troubles de voisinage et des risques d’incendie, le brûlage à l’air libre de déchets provoque l’émission de polluants atmosphériques (composés cancérigènes et particules fines) en grandes quantités. Les substances émises sont toxiques pour l’homme et néfastes pour l’environnement.
Par ailleurs, le brûlage de déchets verts détruit une source d’énergie renouvelable. Au vu de tous ces facteurs et dans l’optique de l’économie circulaire, un des objectifs futurs est de valoriser la biomasse produite sur le territoire-même du Luxembourg.
Existe-t-il des exceptions à cette interdiction de brûler?
L’interdiction de brûlage s’applique uniquement à des objets ou substances ayant acquis le statut de « déchet » ce qui se définit légalement par l’intention ou le geste d’une personne de se défaire de l’objet ou de la substance en question. Savoir si un objet ou une substance peut donc légalement être brûlé ou non dépend de la finalité du brûlage en question. Si l’action de brûler est faite dans le seul but d’éliminer un objet ou une substance non désirés, elle est interdite sans exceptions.
Les domaines de l’agriculture, de la viticulture et de la sylviculture sont eux aussi tenus à respecter ces dispositions et ne sont pas autorisés à brûler quoi que ce soit (taille de haies, troncs de vignes, taille de lisières de forêts, résidus des travaux forestiers,...) à l’air libre sans pouvoir clairement indiquer une finalité autre que de vouloir s’en débarrasser.
Ne sont pas à considérer comme actions d’élimination des déchets de verdure car ayant une finalité autre que de s’en défaire et sont donc autorisées
- le traitement phytosanitaire du bois par le feu;
- les feux de camp ou de barbecue;
- l’incinération de bois dans le cadre de manifestations culturelles (Buergbrennen)
Quels sont les solutions proposées?
Pour les personnes privées, les déchets verts sont soit soumis à une collecte de porte-à-porte, soit collectés par apports volontiers en vrac auprès de points de collecte locaux ou intercommunaux, par exemple auprès des installations de valorisation ou auprès des parcs à conteneurs. En janvier 2016, 73% de la population étaient raccordés à un système de collecte porte-à-porte de déchets verts.
Pour de plus grandes quantités, des solutions alternatives adaptées existent, plus respectueuses de l’environnement, qui privilégient la valorisation des déchets verts comme par exemple le compostage, le broyage et le paillage.