Coenagrion mercuriale

Français : l’agrion de mercure

Deutsch : Helm-Azurjungfer

English : Mercury Bluet

Groupe biologique : Animaux / Invertébrés / Insectes / Demoiselles 

Phylogénétique :

L’agrion de Mercure est une espèce d'insectes odonates zygoptères de la famille des coenagrionidés.

Identification :

Il fait partie des petits zygoptères bleus ayant une taille moyenne 30 mm. Le mâle est annelé de bleu et de noir, la femelle est quant à elle de couleur noire avec des touches de vert sur la tête et le thorax. L’espèce est caractérisée par son motif dorsal du deuxième segment de l’abdomen, ce dessin évoquerait le dieu Mercure, en référence à l’aspect d’une tête surmontée d’un casque ailé.

Habitat :

Il vit aux abords de l’eau, tels que les sources, fossés et ruisseaux non pollués (aux eaux claires et bien oxygénées). Un bon ensoleillement avec une végétation aquatique riche sont deux critères indispensables à sa présence.

Cycle de vie :

Suite à la reproduction, la femelle va déposer ses œufs dans la partie immergée des plantes, en eau calme. Le développement larvaire est long, il dure habituellement une vingtaine de mois (l’espèce passant deux hivers au stade larvaire) et comprend 12 à 13 mues.

Statut & menaces :

En Europe, l’agrion de Mercure figure sur l’annexe II de la directive habitat (92/43/CEE) et sur l‘annexe II de la convention de Berne. Au Luxembourg, il est aussi protégé par le règlement grand-ducal du 9 janvier 2009.Toutefois, l’espèce n’est actuellement présente que dans un cours d’eau au centre du pays, son statut sur la liste rouge est « CR : menacé d’extinction ». L’agrion est principalement menacé par la disparition et la dégradation des petits cours d’eau suite aux curages, aux pollutions, aux drainages, ainsi que par la fermeture des milieux par le développement de la végétation (et rectifications des cours d’eau). Pour cette espèce très peu mobile, la fragmentation des habitats est également une des menaces majeures, c’est pourquoi le maintien des corridors s’avère fondamental. Les milieux anthropiques comme les fossés et les canaux d’irrigation constituent des milieux de substitution qui lui sont assez favorables.

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