Généralement, on distingue entre
- l'ozone stratosphérique (le « bon » ozone), qui se trouve à environ 17 à 50 km d'altitude, capable d’absorber le rayonnement ultra-violet dangereux pour les organismes vivants et permettant ainsi la vie sur Terre; et
- l'ozone troposphérique en basse atmosphère qui joue le rôle d'un polluant si ses concentrations sont trop élevées. Ayant ainsi des effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement, il est encore appelé "mauvais" ozone. L’ozone troposhérique est un polluant secondaire qui n'est pas émis directement dans l'atmosphère, mais qui se forme sous l'effet de rayonnements solaires ultra-violets - par réaction photochimique - avec différents précurseurs. C'est pourquoi en été, lors de journées chaudes et ensoleillées, les concentrations en ce gaz réactif sont les plus élevées.
Précurseur (chimique) = Composé chimique qui par sa transformation donne naissance à un nouveau corps.
Les précurseurs principaux à la formation d'ozone troposphérique sont les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, provenant essentiellement du trafic routier et de l'utilisation de solvants organiques.
Valeurs limites
Valeurs cibles et objectifs à long terme
Valeur cible et objectif à long terme pour l'O3 pour la protection de la santé humaine (Directive 2008/50/CE):
- Valeur cible: 120 µg/m3 (maximum journalier de la moyenne sur huit heures) à ne pas dépasser plus de 25 jours par année civile, moyenne calculée sur 3 ans, à respecter à partir du 1er janvier 2010
- Objectif à long terme: 120 µg/m3 (maximum journalier de la moyenne sur huit heures pendant une année civile) à ne pas dépasser
Valeur cible et objectif à long terme pour l'O3 pour la protection de la végétation (Directive 2008/50/CE):
- Valeur cible: 18.000 µg/m3.h, de mai à juillet, moyenne calculée sur 5 ans et sur base de l'AOT40(*), à respecter à partir du 1er janvier 2010
- Objectif à long terme: 6000 µg/m3.h, de mai à juillet, moyenne calculée sur base de l'AOT40(*)
(*) Directive 2008/50/CE: L'AOT40 (exprimé en µg/m3 par heure) signifie la somme des différences entre les concentrations horaires supérieures à 80 µg/m3 (= 40 parties par milliard) et 80 µg/m3 durant une période donnée en utilisant uniquement les valeurs sur une heure, mesurées quotidiennement entre 8 h 00 et 20 h 00 (heure de l'Europe centrale).
Seuils d'information et d'alerte pour l'ozone (Directive 2008/50/CE)
180 µg/m3 (en moyenne horaire) - Seuil européen d'information: L’Adminstration de l’environnement est tenue d’informer la population sur les niveaux atteints ainsi qu'à fournir les conseils à suivre en matière de santé. Le dépassement de ce seuil signifie qu’il y a un risque élevé pour la santé humaine des groupes particulièrement sensibles de la population.
240 µg/m3 (en moyenne horaire) - Seuil européen d'alerte: Le dépassement du seuil européen d’alerte signifie qu’il existe un risque élevé pour la santé humaine en général.
En 2003, 23 dépassements du seuil européen d'information de 180 µg/m3 ont été enregistrés. L'été 2003 était marqué par une vague de chaleur qui a traversé l'Europe de l'Ouest et qui a apporté des températures très élevées et des journées fortement ensoleillées, surtout pendant les deux premières semaines d’août, qui ont fait monter les concentrations en ozone.
En 2007, et de 2020 à 2023 par contre, aucun dépassement du seuil d'information n'était enregistré. En général, on peut voir que le nombre de jours critiques est resté en dessous de 5 jours de dépassements depuis 2007.
C'est pendant l'été très chaud de 2003 que le seuil d'alerte de 240 µg/m3 a été dépassé pendant deux heures consécutives à la station de Vianden pour y atteindre une valeur horaire maximale de 254 µg/m3 en soirée du 11 août. Le même seuil a été dépassé localement pendant deux heures consécutives à Vianden le 2 juillet 2015 et le 20 juin 2017.