Les déchets ménagers comprennent tous les déchets qui sont produits exclusivement par les ménages, indépendamment de leur nature et de leur taille. Cette définition ne fait pas de distinction entre les déchets qui sont collectés de façon séparée ou en mélange.
Les déchets encombrants constituent une fraction des déchets ménagers et se caractérisent exclusivement par leur taille de sorte qu’ils ne peuvent pas être pris en charge moyennant les récipients de collecte normalement mis à disposition pour le ramassage des déchets ménagers.
Les déchets assimilés sont des déchets qui ne sont pas produits par les ménages mais proviennent du commerce, de l’artisanat, des activités administratives ou d’autres activités similaires. Pour qu’un déchet puisse être considéré comme assimilé aux déchets ménagers, il faut que sa nature, sa taille et son volume soient identiques ou similaires à ceux des déchets ménagers ou des déchets encombrants.
On appelle déchets municipaux l’ensemble des déchets constitués par les déchets ménagers, les déchets encombrants et les déchets assimilés indépendamment du fait qu’ils sont collectés en mélange ou de façon séparée.
Collecte et traitement
Les communes ont la charge d’assurer la gestion des déchets ménagers et des déchets assimilés se trouvant sur leur territoire, y incluses la gestion des biodéchets et des autres fractions valorisables de ces déchets ainsi que les mesures de prévention des déchets.
Pour ce faire, les communes peuvent se regrouper en syndicats intercommunaux. Les modalités de ces collectes sont déterminées par les communes et les syndicats.
Généralement, la collecte est assurée à travers deux systèmes complémentaires : la collecte à domicile et la collecte par apport (aux centres de ressources ou d'autres points de collecte comme des conteneurs).
Analyse des déchets résiduels
Depuis, 1992, l'Administration de l'environnement analyse nationale les déchets résiduels au Luxembourg. Le but est de déterminer :
- quels types de déchets trouve-t-on dans les poubelles noires des ménages
- quels déchets trovués pourraient être triées et valorisées (recyclage, compostage p.ex.)
- comment les mesures prises en matière de gestion des déchets (introduction de la poubelle bio, système de taxe, extension du sac bleu, interdiction de certains articles en plastique...) ont-elles affecté la composition des déchets résiduels?
Résultats 2021/22
En 2021/22, chaque habitant a produit en moyenne 163 kg de déchets résiduels par an, soit environ 30 kg de moins qu’en 2018. Cette évolution est certes encourageante, mais parmi les 103.600 tonnes de déchets générés au total, se trouvent encore environ 50 % de ressources à valoriser.
Les plastiques à usage unique (Single Use Plastics) : Depuis l'introduction de la directive sur les plastiques à usage unique en 2021 (EZ2019/904) en Europe, certains de ces produits ne peuvent plus être vendus dans l'UE. Cette interdiction se reflète également dans les déchets résiduels, car ils contiennent déjà beaucoup moins de ces produits en plastique. Cependant, beaucoup de ces produits jetables en plastique sont remplacés par des produits jetables fabriqués dans d'autres matériaux (par exemple en bambou, en papier ou en bois) et ceux-ci se retrouvent donc de plus en plus souvent dans les déchets résiduels.
Biodéchets : La part des biodéchets dans les déchets résiduels a baissé de 61,2 kg à 45,9 kg par personne. Néanmoins, les biodéchets représentent toujours environ 1/3 du poids des déchets résiduels. 19,7% de ces déchets sont des déchets de cuisine non évitables, comme des épluchures, des os, etc. En les éliminant dans la biopoubelle, ceux-ci pourraient encore être valorisés sous forme de biogaz ou de compost. Comme lors des années précédentes, on trouve encore beaucoup de denrées alimentaires dans les déchets résiduels, surtout des produits de boulangerie, mais aussi des aliments encore emballés et non périssables. A ce niveau, une planification plus efficace des courses, une conservation correcte des aliments et une meilleure connaissance de leur durée de conservation permettrait de remédier à cette situation.
Les emballages en général : L'extension du sac bleu (Valorlux) au niveau national pour les films en plastique, pots de yaourt, etc. a entraîné une diminution des emballages plastiques dans les déchets résiduels. Cela est particulièrement visible dans les communes du SIDEC qui ont introduit le sac bleu élargi dès octobre 2019.
A titre d’exemple, au niveau du SIDEC, cette mesure a ainsi permis de réduire les films plastiques de 17,94 kg par habitant à 11,13 kg/E.a et les gobelets de 2,07 kg/E.a à 0,92 kg/E.a.
Capsules de café : L'analyse 2022 a révélé une quantité extrapolée de 887 tonnes de capsules de café, ce qui correspond à environ 55,7 millions de capsules. En 2018 déjà, ce chiffre était d'environ 54,6 millions de capsules – une augmentation donc, et ce malgré la mise en place de systèmes de collecte séparés dans les commerces spécialisés. Une tendance déplorable qui risque de perdurer.
Sacs en papier : Chaque année, on retrouve 3,14 millions de sacs en papier dans les déchets résiduels au Luxembourg. Les sacs en papier propres et peu souillés doivent en outre être déposés dans la collecte de papier. Une meilleure solution : utiliser ses propres cabas et renoncer aux sacs en papier lorsque ce n'est pas absolument nécessaire.
L'étude complète, des infographies et les communiqués de presse du 13.01.2023 peuvent être téléchargés ci-dessous.